Le CFNA organise, pour les Nutrithérapeutes,
une mise à jour annuelle
« Avancées de la nutrithérapie »
📅 Le we du 19 & 20 Novembre 2022 📅
Cette formation sera donnée par Jean-Paul Curtay
Au programme :
1) Les réglages immuno-nutritionnels par rapport à la persistance de la pandémie de Covid et la forme de Covid long
Les percées « historiques » réalisées dans le domaine de la neuroprotection et de la neuro-restauration (Covid long, neuro-Lyme, trauma crâniens, AVC, fibromyalgie, anesthésies générales et chimio-thérapies répétées, déclin cognitif, maladies d’Alzheimer et de Parkinson…)
Au programme, décryptage des mécanismes, diagnostic précoce, efficacité de prévention multi-dimensionnelle objectivée du déclin cognitif par l’étude finlandaise FINGER, réversion complète ou partielle de maladies d’Alzheimer débutantes (service de neurologie de UCLA).
2) La nouvelle importance du sommeil et de sa qualité : le sommeil, polymédicament
Ces dernières années de nombreuses études se sont accumulées pour mettre en avant que l’anabolisme et les réparations de tous ordres, se déroulent la nuit. Lorsque notre énergie n’est plus mobilisée, elle devient disponible pour multiplier plus d’anticorps et de globules blancs, plus de mitochondries – ce qui permet de produire plus d’énergie avec moins de fuites radicalaires -, de digérer les protéines dégradées, certaines comme la protéine bêta-amyloïde ou la protéine tau phosphorylée dans la maladie d’Alzheimer, ou comme l’alpha-synucléine dans la maladie de Parkinson étant aussi évacuées par un étonnant système de dilatation des aires de circulation du liquide céphalo-rachidien qui douche le cerveau et le rince de ces protéines quasi-prioniques qui contaminent de manière « infectieuse » les neurones dans plus en plus d’aires cérébrales – ce système a été dénommé « système glymphatique » -, de réparer l’ADN, une opération centrale dans le ralentissement des phénomènes du vieillissement et la prévention de toutes les pathologies dégénératives, de booster les défenses anti-inflammatoires et anti-toxiques. Tout cet éventail d’opérations de maintenance et de survie a permis aux plantes de survivre à tout type de stress. Il est appelé hormésis.
> Optimiser son sommeil est de ce fait devenu un axe crucial de la santé, de la prévention et aussi de la guérison de n’importe quelle maladie. Les nutrithérapeutes doivent absolument être formés dans ce sens.
3) Le jeûne intermittent ou TRF = « time restricted feeding »
Dans les nouveautés importantes : la montée de l’outil du jeûne intermittent (ou TRF = « time restricted feeding ») afin d’optimiser la santé, de lutter contre le surpoids, de ralentir le vieillissement et de prévenir les maladies dégénératives. Si le jeûne total a pris une place pour stimuler l’hormésis autour des chimiothérapies (la privation de nourriture reproduit une situation de stress qui déclenche les réparations de l’ADN et autres opérations de maintenance, ce qui explique la, réduction nette des effets secondaires), il ne peut être que ponctuel.
Par contre tous les jours, il est possible de dîner tôt, léger, avec une dominante de glucides lents et sans protéines animales (inflammatoires) – ce qui d’abord améliore fortement la qualité du sommeil – et permet, en sautant l’ex-sacro-saint petit déjeuner et en le remplaçant par un brunch, de ménager une plage de 13 à 16 heures sans consommer de calories. Ceci a pour effet de stimuler au long cours toutes les opérations de maintenance, qui, nous le verrons, se déroulent par ailleurs la nuit.
Des études objectivent les bénéfices, par exemple des effets anti-surpoids, anti-diabétiques, anti-inflammatoires, anti-hypertenseurs, protecteurs cardiovasculaires, la baisse du risque de cancers du sein chez les femmes qui le pratiquent, l’augmentation du BDNF un facteur neurotrophique anti-dépresseur et neuroprotecteur.
Par ailleurs, cette procédure remplace avantageusement la « restriction calorique » qui est plus difficile à mettre en place. Et ceci avec des avantages comparables : baisse des stress oxydatif et inflammatoire, réduction de la glycation, ralentissement des corrosions associées au vieillissement responsables par ailleurs de l’ensemble des pathologies dégénératives…
Hors les périodes de croissance de l’enfant et de l’adolescent et de la grossesse, le jeûne intermittent devient une proposition qu’il est possible de faire quasi systématiquement aux patients, que ce soit en prévention ou en co-thérapeutique.
4) Les polyphénols, toujours les polyphénols
Les stimulants de l’hormésis sont : le sommeil, le jeûne, mais aussi les efforts physiques intenses et – ce qui nous intéresse particulièrement en nutrithérapie – les polyphénols, les messagers que produisent les plantes pour survivre à tout type de stress : manque de nourriture (que reproduit le jeûne) ou d’eau, attaque par des agents infectieux, des substances toxiques ou même des herbivores…
En consommant les plantes riches en polyphénols, nous stimulons des gènes apparentés aux gènes utilisés par les plantes pour survivre à tous ces stress et déclenchons les opérations de réparation et de maintenance de l’hormésis.
Pas étonnant donc, qu’une équipe portugaise, en collaboration avec Andrew Collins, le chercheur écossais précurseur des études sur la réparation de l’ADN, ait détecté une puissante stimulation de ces réparations par certains polyphénols : la quercétine, la rutine, la lutéoline et l’acide rosmarinique.
Il s’avère par ailleurs que parmi les quelques 6000 polyphénols connus, la quercétine et la lutéoline arrivent en tête de la puissance des effets anti-inflammatoires.
Vous souvenez peut-être aussi que les polyphénols sont des chélateurs de métaux violemment pro-oxydants et pro-inflammatoires, le fer et le cuivre.
Le point faible des polyphénols ? Leur faible biodisponibilité. Pour rendre les polyphénols plus biodisponibles, nous disposons de plusieurs outils. Par exemple la présence de graisses (de bonnes graisses bien sûr, mono-insaturées ou oméga 3) améliore leur absorption. La curcumine est mieux absorbée associée à du gingembre et du fenugrec. Mais tous les polyphénols peuvent être hydrolysés (découpés en plus petites molécules et donc mieux absorbés) par les bactéries amicales de notre flore. Il y a donc une synergie entre les polyphénols et notre microbiote.
5) La mise en avant de nouveaux principes actifs
Neuroprotecteurs et précieux dans d’autres indications :
- PQQ (ou pyrroloquinoléine quinone)
- nicotinamide riboside
- astaxanthine
- hydroxy-tyrosol…
6) Le CBD, quelle place lui donner ?
Le cannabis dont l’aura était jusqu’à présent associée aux mouvements beatnick, puis hippies et classé dans les stupéfiants, est en train de changer mondialement d’image avec la progression exponentielle de son usage médical.
Les scientifiques ont en effet découvert, qu’au-delà du cannabinoïde psycho-actif, le tétrahydrocannabinol ou THC, existent dans cette plante toute une série de cannabinoïdes dont le cannabidiol ou CBD.
Or, le CBD, ou cannabidiol, s’avère, d’abord ne pas avoir d’effets psycho-actifs, ne pas induire de dépendance et présenter par contre de puissantes propriétés pharmacologiques intéressantes :
- anti-inflammatoires,
- antalgiques,
- antispastiques
- et aussi anti-émétiques (anti-nausées).
Les indications touchent des domaines aussi variés que la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, les douleurs neuropathiques, les épilepsies, les cancers… Mais les propriétés anti-inflammatoires, antalgiques, anti-anxiété, amélioratrices du sommeil, neuroprotectrices du cannabidiol étendent largement son champ d’application, que ce soit dans de nombreuses pathologies, présentant le plus souvent des dimensions inflammatoires, ou dans la simple amélioration de la qualité de vie : stress, humeur, sommeil…
Vous trouverez dans cette formation, un tour d’horizon des études sur le CBD.
7) L’invasion par les micro-plastiques : conséquences, mesures de protection
Ils sont retrouvés dans les endroits les plus reculés, par exemple jusqu’à 300 microplastiques par m2 au sommet des Pyrénées et, lorsque des autopsies sont pratiquées, ils sont présents dans la totalité des organes étudiés. Une équipe italienne les a même observés dans le placenta des femmes enceintes, et du côté de la mère et de l’enfant.
Toutes ces particules peuvent perturber l’immunité.
Les hydrocarbures des plastiques : chlorure de vinyle, tétrachlorure de carbone, trichloréthylène, dibromure d’éthylène sont des substances non seulement inflammatoires, mais toxiques pour le foie, les reins, le cerveau et facteurs de cancers.
Les additifs du plastique sont pour la plupart des perturbateurs endocriniens, maintenant interdits dans les emballages alimentaires, comme le bisphénol A et les phtalates, mais aussi des retardateurs de flamme, du PCB, du DDT, des dioxines…
7) Echange de cas pratiques avec Jean-Paul Curtay et les autres participants !
Cette mise à jour est l’occasion unique de pouvoir débattre de cas pratiques avec Jean-Paul Curtay et les autres participants ! Vous pouvez nous envoyer par mail à nathalie@cfna.be vos cas afin de les présenter lors de ce we.
8) Nécessité d’une révolution culturelle et sociétale : la santé d’abord
Cela semble évident, pourtant, les conséquences pratiques n’ont absolument pas été captées : l’économie, la société toute entière dépend avant tout de son état de santé. Le Covid en est la démonstration on ne peut plus éclatante. Et l’apparition du Covid long la rend encore plus écrasante.
Or, que ce soit les gouvernements ou les multinationales, continuent le « business as usual ». L’économie et le profit court-terme restent le fil directeur prioritaire et, ceci, aux dépends de la santé, du climat et de l’environnement.
Un choix sociétal et de nouvelle gouvernance s’impose pourtant si l’on ne veut pas se retrouver dans une situation ingérable. Où l’altération de la qualité de l’air, de l’eau et des aliments, les perturbations climatiques, l’explosion du nombre de malades chroniques ne pouvant plus travailler, à charge d’un nombre de plus en plus réduit de personnes valides conduisent irrémédiablement à la faillite des états.
Travailler en détruisant sa santé, celle des autres, des animaux et des plantes ne va plus nous mener très loin. Il est plus qu’urgent de replacer les valeurs dans leur ordre prioritaire. La santé d’abord, l’économie ensuite, au service de la santé et de l’environnement.
Nombre d’activités fructueuses, à la fois bonnes pour la santé, la nature et l’économie, sont possibles en place, par exemple, de la production de malbouffe, de pesticides, de tabac, de plastique, de charbon, d’hydrocarbures, sans parler des armes…
Quand chaque entreprise, chaque gare, chaque hôtel, chaque avion… – chaque hôpital ! – propose (dans ses distributeurs, frigos, sur les chariots..), des sodas que des centaines d’études ont prouvé facteurs de surpoids et de diabète, il y a un problème. Le message est que ce type de consommation est « normal » et même, dans les faits, facilité, promu… Il y a un problème. Sur le terrain cela revient à nier les réalités scientifiques et médicales.
Comment s’étonner, dans ces conditions, qu’il y ait maintenant en Europe plus de personnes en surpoids que de personnes normopondérales ?
Nous l’avons tous compris, nous ne pouvons plus compter ni sur les responsables politiques, ni sur les entreprises pour faire face aux situations sanitaires, environnementales et climatiques actuelles et encore moins à venir.
Nous avons besoin de coalitions de citoyens qui font le choix de la santé dans chaque dimension pour peser sur les décisions politiques et économiques.
Les femmes, souvent plus conscientes que les hommes, les médecins et professionnels de santé, les jeunes, les enfants et de nombreuses autres catégories sociales peuvent s’organiser, monter en puissance financière et politique, pour qu’on les entende.
Nous avons besoin de reconvertir de nombreux métiers et industriels à des pratiques plus saines.
Nous avons besoin d’une éducation des nouvelles générations dans les écoles aux moyens d’éviter les expositions aux pathogènes et de préserver leur capital-santé. Cela devient une question de survie face à multiples challenges devant lesquels nous nous trouvons dès maintenant.
Merci à chacun de contribuer à son niveau.
Modalités pratiques :
Lieu :
Belgique : 📍 UNamur 📍
AMPHITHÉÂTRE PEDRO ARRUPE – PA02
Situation : prendre le sentier perpendiculaire à la rue Grandgagnage (voir plan)
Frais de cette formation :
> 220 Eur TTC (165 Eur pour les membres UDNF)
Ce montant comprend les frais de dossiers et d’inscription, les cours, les polycopiés et pauses-thés.
Modalités de paiement :
Minimum 15 jours avant le séminaire sur le compte: BE22 0017 3146 4447 – BIC : GEBABEBB
Inscription & Renseignement :